Aux propriétaires qui souhaitent prendre en main la santé de leur animal, la vétérinaire Dr Jutta Ziegler, suggère le schéma vaccinal suivant :

Pour les chats

  • Chats d’appartement

Vacciner uniquement contre le typhus : immunisation de base (vaccin sans adjuvant Purevax, par exemple) à savoir vaccination en deux injections du chaton. Si le chat a plus de seize semaines lors de la primo-vaccination, une seule injection suffit. L’immunité persiste à vie.

  • Chats autorisés à sortir

Vacciner contre le typhus comme décrit ci-dessus.

 Coryza : la vaccination ne protège pas de l’infection, elle atténue seulement les symptômes. Ici aussi, la vaccination en deux injections du chaton fait effet très longtemps, si ce n’est à vie. Les rappels n’augmentent pas la protection.

 Leucose : utile seulement chez le chaton et le jeune chat. Immunisation de base (deux injections) ici aussi. La protection persiste à vie. Tester les nouveaux arrivants au sein de groupes de chats d’une certaine taille. Primo-vaccination en deux injections également pour les chats plus âgés.

  • Rage : ne vacciner qu’en cas d’absolue nécessité (séjour à l’étranger). Utiliser alors un vaccin quadriennal (Vanguard R et Enduracell R). Il n’existe pas de vaccin sans adjuvant.

Pour les chiens

Seules sont utiles pour le chien les vaccinations contre la maladie de Carré, l’hépatite, la parvovirose et, si nécessaire (en cas de séjour à l’étranger), la rage.

Tous les chiens devraient bénéficier d’une immunisation de base contre ces maladies. Elles n’existent certes quasiment plus, mais les vaccinations correspondantes sont importantes en protection contre les chiots, issus d’élevages massifs sans scrupules, qui pourraient apporter ces maladies jusque chez nous.

Une immunisation en deux injections effectuées chez le chiot suffit à assurer une protection à vie. La plupart du temps, les vétérinaires n’ont en stock que des vaccins combinés. Les vaccinations dirigées contre sept ou huit affections sont généralement à déconseiller.

Les personnes qui voyagent à l’étranger doivent faire vacciner leur chien contre la rage. Il existe un vaccin homologué pour trois ans (Madivac). Le vaccin contre la rage ne devrait jamais être administré en même temps que d’autres vaccins et les chiots ne devraient être vaccinés qu’à partir de l’âge de six mois environ (après la sortie des dents définitives).

« La meilleure protection contre les maladies graves, pour les chiens comme pour les chats, est d’abord une immunité stable. Elle s’acquiert au moyen d’immunisations de base pertinentes, de meilleures conditions de vie et d’une alimentation appropriée à l’espèce.

Les vaccinations n’agissent pas différemment des médicaments or, en médecine vétérinaire comme en médecine humaine, il n’existe pas de médicament sans effets secondaires. »

Le professeur Ronald Schultz, expert en immunologie vétérinaire, recommande de vacciner les chiens une à deux fois quand ils sont chiots puis d’arrêter.

La vaccination contre la rage devrait être effectuée tous les trois ans, uniquement si des séjours à l’étranger sont prévus.

« La protection vaccinale contre les maladies virales telles que la parvovirose, la maladie de Carré ou l’hépatite persiste bien au-delà d’un an. Le professeur Marian C. Horzinek de l’université d’Utrecht, virologue renommé, spécialiste des animaux domestiques, se prononce dans le sens d’une immunité à vie, notamment pour la maladie de Carré, quand l’animal a été vacciné chiot.

En revanche, il semble que la durée de protection contre les maladies déclenchées par une bactérie, comme la leptospirose et la toux du chenil, soit inférieure à un an. Ces maladies se soignent bien ; l’efficacité des vaccins correspondants est, elle, hautement controversée. Le risque d’endommager durablement le système immunitaire est ici trop important en regard d’une vaccination préventive à l’intérêt discutable. »

Dr Jutta Ziegler, vétérinaire.

Professeur Alice Wolf (Texas A & M University, Austin, Veterinary Proceedings, 1998) :

On ne revaccine pas chaque année enfants et adultes et on ne procède pas non plus au dosage des anticorps permettant de vérifier si la protection est adaptée. L’expérience a montré qu’elle l’est.

Les vaccins humains ne sont pas différents des vaccins animaux ; de même, le système immunitaire du chien et du chat n’est pas différent de celui de l’homme.

T.R. Philipps/R.S. Schultz (Kirk’s Current Veterinary Therapy, 1992) :

Procéder à des rappels annuels est une pratique adoptée depuis de nombreuses années en l’absence de validation ou de justification scientifique. A de rares exceptions près, il n’existe aucune nécessité immunologique à revacciner tous les ans. L’immunisation contre les virus persiste plusieurs années, voire toute la vie de l’animal. Une vaccination efficace contre la plupart des agents pathogènes bactériens crée une mémoire immunologique qui persiste des années et permet à l’animal de produire une réponse anamnestique protectrice lorsqu’il est exposé à des agents pathogènes virulents…

Professeur Roland Friedrich, virologue à l’université de Giessen (tribune auprès d’une commission d’experts) :

« Les vaccinations annuelles sont superflues. »

Professeur Uwe Truyen (Interview pour le magazine canin Der Hund) :

La vaccination contre la leptospirose devrait être évitée… Je considère également la vaccination contre la toux du chenil comme inutile. Ce qui est déterminant pour la protection, ce n’est pas la vaccination, ce sont les conditions de vie.

Source : Dr Jutta Ziegler, Toxic croquettes